Comme le dit l’adage, on protège ce que l’on aime, et on n’aime que ce qu’on connaît !
La connaissance est une part importante de la protection de la nature, elle permet de comprendre les mécanismes qui sont à l’œuvre au sein de la nature, et nous incite à prendre les meilleures directions, les meilleures décisions possible.
Elle permet aussi d’avoir du poids lors d’arbitrages politiques, et la prise en compte dans la loi de ce monde vivant qui nous émerveille tant nécessite une argumentation « scientifique ».
Dans ce cadre, des actions sont déjà en cours sur notre territoire.
Un atlas des bourdons
Il y a maintenant 2 ans, le Plan Régional d’Actions « Grand-Est, terre de pollinisateurs » a décidé d’initier un travail d’ampleur visant à inventorier les différentes espèces de bourdons au sein de la région Grand-Est, et de produire in fine un atlas.
Cette étude basée sur les sciences participatives, va permettre d’acquérir de solides connaissances sur ces espèces, et repérer les différents secteurs qui leur sont ou non favorables. Elle va également permettre d’apprécier les particularités des différents secteurs biogéographiques présents sur le territoire.
Une fois ces connaissances acquises, elles pourront servir d’argumentaires dans des projets d’aménagement du territoire, mais également servir de base de données alimentant des listes rouges, celles-ci étant la base de discussion d’un éventuel statut de protection.
Quiconque est intéressé peut participer à ce projet, toute aide est évidemment la bienvenue. Il n’est nul besoin de posséder des connaissances approfondies, l’identification des individus étant réalisée par des spécialistes.
Pour toute personne intéressée, ou simplement curieuse de ce projet, n’hésitez pas à envoyer un message sur l’adresse bourdonsgrandest@gmail.com
Une liste des rouges des abeilles en région Grand-Est
Impulsée par la région Grand-Est via le regroupement d’associations Odonat, et encadré par la Société Lorraine d’Entomologie, une liste rouge sur les abeilles du Grand-Est est en train de se préparer.
Ce travail de longue haleine, visant à établir le degré de vulnérabilité de chacune des espèces d’abeilles sauvages présentes dans la région, nécessite un volume de connaissances important. De nombreuses données (anciennes ou récentes) seront nécessaires à sa réalisation.
Une telle liste rouge sera d’une aide précieuse pour la prise en compte des abeilles, notamment les plus vulnérables, dans les politiques publiques régionales.
Le Collectif Abeilles Lorraine soutient ces projets et contribuera à l’apport de données à chaque fois que cela sera possible. Aucun statut de protection à lui seul ne suffira à préserver une espèce mais le travail collectif intégrant des données scientifiques sérieuses, des actions pédagogiques ou de préservation partagées et la volonté de mieux faire par chacun d’entre nous pourrait, nous l’espérons, faire basculer les choses dans le bon sens.
collectifabeilleslorraine.wordpress.com 